Publié par osee 17 août 2008
dans poemes
Je sais bien qu’on me dit :
- Tiens-toi tranquille, ami.
Retire-toi de tout.Sors des luttes. Verrouille
Ta porte dont le gond souhaite un peu de rouille,
Calfeutre ton volet, ferme ton paravent.
A quoi bon feuilleter l’histoire en écrivant
Sans cesse ta douleur, pitié, haine des crimes,
Anathème au bourreaux, hymne sombre aux victimes…
***
Oui, la terre est fatale et le ciel est funeste ;
Oui, l’homme est ténébreux ; qu’importe s’il te reste
Ton frais jardin, caché dans dans le creux d’un écueil ?
Le sage rit aux fleurs dans cet immense deuil. -

- Non. Le devoir est là. Pas de lâcheté. Pas de repos.
L’humanité souffre.
La grande brèche du progrès est ouverte.
La mêlée des méchants écrasant les bons
est plus furieuse et plus noire que jamais.
Je mourrai combattant
(Victor Hugo)

Publié par osee 17 août 2008
dans poemes

L’hiver revient mon âme est triste
Mon coeur ne sait rien exprimer
Peut-être bien que rien n’existe
Hiver de tout hiver d’aimer
Où la peine seule résiste

Et pourquoi donc mon coeur bat-il
Par la tristesse qu’il endure
Toi qui m’attends ô coeur gentil
Ne sais-tu pas que je m’azure
Pour te rejoindre plus subtil

Je suis le bleu soldat d’un rêve
Pense à moi mais perds la raison
Vois-tu le songe qui s’achève
Se confond avec l’horizon
Chaque fois que ton eil se lève

O toi que j’aime éperdument
A qui je pense dès l’aurore
Et tout le jour je vais t’aimant
Et quand vient le soir je t’adore


Aujourd’hui 9 novembre 2008 nous pourrions commémorer le 90° anniversaire de la mort de Guillaume APOLLINAIRE, né de père inconnu (probablement un officier italien) dont la mère était issue de la noblesse polonaise. Il naquit le 26 août 1880 à Rome Wilhelm Albert Wlodzimierz Apollinary de Waz-Kostrowicki
Après des études aux Lycées de Nice et de Cannes il devint précepteur dans une famille allemande. Là il tombe amoureux de la gouvernante anglaise qui l’éconduira. Nous devons à ce refus les poèmes de la douleur de la rupture : Annie et La chanson du mal aimé.
Il entretien ensuite une passion chaotique avec Marie Laurencin, tout en se liant d’amitié avec Picasso, Derain, Poullain, Vlaminck et le Douanier Rousseau. A cette époque il décide de vivre de sa plume …poète-journaliste-critique d’art.
En août 1914 il désire entrer dans l’armée, le conseil de guerre le refuse car il n’est pas français. Il entreprend une procédure de nationalisation (acte du 3/9/1917). En décembre 1914 il est accepté.
Peu avant son incorporation il rencontre, en septembre 1914 à Nice, Louise de Coligny Chatillon (divorcée et volage). La rupture intervient en 1915.
Le 17 mars 1916 il est blessé par un éclat d’obus dans une tranchée. Le 10 mai on doit le trépaner.
Il épouse alors Jacqueline, une charmante rousse, en 1918…La même année, le 9 novembre 1918, très affaibli, son organisme ne peut résister à la grippe espagnole, et il rend l’âme. Son ami Picasso a conçu un monument pour son tombeau ; payé avec la vente d’une de ses toiles et d’un Matisse. Bien des visiteurs se rendent au Père Lachaise (division 86) pour admirer l’oeuvre du peintre-sculpteur et rendre hommage au poète.
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