Châtiments

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 Je sais bien qu’on me dit :
- Tiens-toi tranquille, ami.
Retire-toi de tout.Sors des luttes. Verrouille
Ta porte dont le gond souhaite un peu de rouille,
Calfeutre ton volet, ferme ton paravent.
A quoi bon feuilleter l’histoire en écrivant
Sans cesse ta douleur, pitié, haine des crimes,
Anathème au bourreaux, hymne sombre aux victimes…

***

Oui, la terre est fatale et le ciel est funeste ;
Oui, l’homme est ténébreux ; qu’importe s’il te reste

Ton frais jardin, caché dans dans le creux d’un écueil ?
Le sage rit aux fleurs dans cet immense deuil. -

colombemauve122707747706art.gif

- Non. Le devoir est là. Pas de lâcheté. Pas de repos.
L’humanité souffre.
La grande brèche du progrès est ouverte.
La mêlée des méchants écrasant les bons
est plus furieuse et plus noire que jamais.
Je mourrai combattant
(Victor Hugo)
 

lauranordh122448833412gros.gif

3 commentaires à “Châtiments”


  1. 0 Nathalie 1 déc 2008 à 12:35

    C’est un très beau poèmes, dans quelle oeuvre le trouve-t-on ?

    Je découvre depuis si peu de temps, quelques mois pour lui, une ou deux années pour Baudelaire.
    D’autres depuis trois ou quatre ans, je lis sur le Net, c’est un avantage cet outil quant on a pas eu l’occasion d’étudier, de connaître et d’avoir des livres.

    Tiens, j’aime beaucoup celui-ci du même auteur :

    A qui donc sommes-nous ?
    *
    A qui donc sommes-nous ? Qui nous a ? qui nous mène ?
    Vautour fatalité, tiens-tu la race humaine ?
    Oh ! parlez, cieux vermeils,
    L’âme sans fond tient-elle aux étoiles sans nombre ?
    Chaque rayon d’en haut est-il un fil de l’ombre
    Liant l’homme aux soleils ?
    *
    Est-ce qu’en nos esprits, que l’ombre a pour repaires,
    Nous allons voir rentrer les songes de nos pères ?
    Destin, lugubre assaut !
    O vivants, serions-nous l’objet d’une dispute ?
    L’un veut-il notre gloire, et l’autre notre chute ?
    Combien sont-ils là-haut ?
    *
    Jadis, au fond du ciel, aux yeux du mage sombre,
    Deux joueurs effrayants apparaissaient dans l’ombre.
    Qui craindre? qui prier ?
    Les Manès frissonnants, les pâles Zoroastres
    Voyaient deux grandes mains qui déplaçaient les astres
    Sur le noir échiquier.
    *
    Songe horrible! le bien, le mal, de cette voûte
    Pendent-ils sur nos fronts ? Dieu, tire-moi du doute!
    O sphinx, dis-moi le mot !
    Cet affreux rêve pèse à nos yeux qui sommeillent,
    Noirs vivants! heureux ceux qui tout à coup s’éveillent
    Et meurent en sursaut !

    Victor Hugo

  2. 1 tritriva 1 déc 2008 à 15:15

    Bonjour Osee,
    C’est un beau poème que je ne connaisais pas.
    Comme il avait raison et c’est très actuel.

    -Non. Le devoir est là. Pas de lâcheté. Pas de repos.
    L’humanité souffre.
    La grande brèche du progrès est ouverte.
    La mêlée des méchants écrasant les bons
    est plus furieuse et plus noire que jamais.
    Je mourrai combattant.

  3. 2 lusina 1 déc 2008 à 21:14

    Merci, Osée, pour ce beau poème.

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"Il est très étonnant que je n'ai pas encore abandonné tous mes espoirs, car ils paraissent absurdes et irréalisables.
Pourtant je m'y accroche, malgré tout, car je continue à croire à la bonté innée de l'homme.
Il m'est absolument impossible de tout consctruire sur une base de mort, de misère et de confusion"

Anne FRANK

"L'humanité serait depuis longtemps heureuse... si tout le génie que les hommes mettent à réparer leurs bêtises...ils l'employaient à ne pas les commettre."
Nietzche

Désespérer de toi,
valet du vestiaire ?
Pourquoi ?
Le ciel est grand,
Dieu n'a pas de frontière,
Qui sait ?
Peut-être, un jour,
te sera-t-il donné D'être St Paul,
vers l'aube entraîné ;

Car aujourd'hui féroce,
ignorant et stupide,
Tu gardes les manteaux
pendant qu'on nous lapide

Sers celui qui te sert,
car il te vaut peut-être ;
Pense qu'il a son droit,
comme toi ton devoir ;
Ménage les petits,
les faibles.
Sois le maître
que tu voudrais avoir.

V.Hugo

L’ APOCALYPSE

"Par ses manoeuvres, tous, petits et grands, riches ou pauvres, libres et esclaves, se feront marquer au nom de la Bête ou au chiffre de son nom +++++
C'est ici qu'il faut de la finesse !
Que l'homme doué d'esprit calcule le chiffre de la Bête c'est un chiffre d'homme : son chiffre est 666" ***

St Jean

LA PENSEE

La pensée est strictement individuelle, et c'est par elle que se fait le progrès, non par la société à laquelle s'adonnerait le citoyen bêlant
Cette société, à laquelle d'aucuns opposent l'individu n'a aucune réalité. Rien n'est plus rétrograde, plus dangereux, que de la diviniser
La société n'est qu'un moyen. Mais il est vrai aussi qu'elle se donne comme une fin dès qu'on lui permet. C'est la tyrannie !
Refusons d'être pris au piège du monstre Léviathan qui accentue le sarcasme de son sourire ! Dangereux d'attendre un Thésée nouveau qui exterminera le nouveau Minotaure.
L'hydre ne sera vaingu que par des citoyens vigilants
Si cette lutte toujours recommencée ne devait plus se poursuivre sous le poids des propagandes abêtissantes, sous le fouet des terreurs larvées ou sanglantes
Si cet élan spirituel d'âge en âge transmis devait aujourd'hui s'épuiser
Alors il serait permis d'acquiescer au verdict de Taine :
"Nul homme réfléchi ne peut espérer
.
ALAIN

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