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Dis-moi, ton coeur parfois s’envole-t-il, Agathe,
Loin du noir océan de l’immonde cité,
Vers un autre océan où la splendeur éclate,
Bleu, clair, profond, ainsi que la virginité ?
Dis-moi, ton coeur parfois s’envole-t-il, Agathe ?
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La mer, la vaste mer, console nos labeurs !
Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse
Qu’accompagne l’immense orgue des vents grondeurs,
De cette fonciton sublime de berceuse ?
La mer, la vaste mare, console nos labeurs !
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Emporte-moi, wagon ! enlève moi, frégate !
Loin ! Loin ! ici la boue est faite de nos pleurs !
- Est-il vrai que parfois le triste coeur d’Agathe
Dise : Loi des remords, des crimes, des douleurs,
Emporte-moi, wagon, enlève-moi, frégate ?
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Comme vous êtes loin, paradis parfumé,
Où sous un clair azur tout n’est qu’amour et joie,
Où tout ce que l’on aime est digne d’être aimé,
Où dans la volupté pure le coeur se noie !
Comme vous êtes loin, paradis parfumé
…/…
Baudelaire
Les Fleurs du Mal
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Bonsoir Annie,
J’aime lire tous les poèmes, il y en a beaucoup que je ne connais pas encore, surtout les classiques.
Je te souhaite une bonne nuit,
Amicalement, bisous
Tritriva