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Le 31 juillet 1099
mourait Rodrigo Diaz de Vivar
dit
le CID
Ce chevalier-mercenaire de l’Espagne Catholique, né en 1043/45 à Burgos, est le héros légendaire de la Reconquista.
(C’est à dire la reprise de leur territoire par les espagnols après des siècles d’occupation musulmane).
Au service de Sanche 1er de Castille,
puis, (quand il fut assassiné), chargé par Alphonse VI de récupérer les « parias » (tributs) dus par Abbad III roi des Maures de Séville…
avec pour récompense la main de sa nièce Jimena Diaz (Chimène) fille du comte d’Oviedo,
il rentra dans la légende en battant en combat singulier Jimeno Garcès, le lieutenant invaincu jusqu’alors du roi de Navarre.
Après bien des péripéties,
il conquit Valence, chassa les Almoravides, et se déclara Roi de Valence en 1092.
A la mort de l’invincible chevalier, sa veuve Chimène tiendra Valence.
Le couple mythique espagnol a son tombeau dans la Cathédrale Santa Maria de Burgos.
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Cette destinée a inspiré pendant des siècles de nombreux écrivains, metteurs en scène…
La pièce écrite par Corneille en 1636, (présentant un couple sportif-brillant), est la plus célèbre du théâtre français.
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Ah ! quelle cruauté, qui tout en un jour tue
Le père par le fer, la fille par la vue !
Ôte-moi cet objet, je ne le puis souffrir :
Tu veux que je t’écoute, et tu me fais mourir !
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Je vais ce que tu veux, mais sans quitter l’envie
De finir par tes mains ma déplorable vie ;
Car enfin n’attends pas de mon affection
Un lâche repentir d’une bonne action.
L’irréparable effet d’une chaleur trop prompte
Déshonorait mon père et me couvrait de honte.
Tu sais comme un soufflet touche un homme de coeur ;
J’avais part à l’affront, j’en ai cherché l’auteur ;
Je l’ai vue, j’ai vengé mon honneur et mon père ;
Je le ferais encore, si j’avais à le faire…./…
Je me suis accusé de trop de violence ;
Et ta beauté sans doute emportait la balance,
A moins que d’opposer à tes plus forts appâts
Qu’un homme sans honneur ne te méritait pas ;
Que malgré cette part que j’avais en ton âme,
Qui m’aima généreux, me haïrait infâme
…/…
Ah Rodrigue, il est vrai, quoique ton ennemie,
Je ne puis te blâmer d’avoir fui l’infamie ;
Et de quelque façon qu’éclatent mes douleurs,
Je ne t’accuse point, je pleure mes malheurs.
Je sais ce que l’honneur, après un tel outrage,
Demandait à l’ardeur d’un généreux courage ;
Tu n’as fait le devoir que d’un homme de bien;
Mais aussi, le faisant, tu m’as appris le mien.
Ta funeste valeur m’instruit par ta victoire ;
Elle a vengé ton père et soutenu ta gloire ;
Même soin me regarde, et j’ai, pour m’affliger.
Ma gloire à soutenir et mon père à venger.
…/….
Corneille
(Acte III – scène 4)
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Autres 31 juillet
- 1358 : assassinat d’Etienne Marcel (son refus de laisser entrer les troupes anglaises…)
- 1498 : Christophe colomb découvre l’ile de la Trinité
- 1914 : assassinat de Jean Jaurès à Paris
Naissances
- 1704 : Gabriel Cramer (mathématicien suisse)
- 1886 : Constant Permeke (peintre-sculpteur belge)
- 1977 : Grand Corps malade (slammeur français)
Décès
- 1556 : Ignace de Loyola (fondateur de la Compagnie de Jésus)
- 1784 : Diderot (écrivain philosophe français)
- 1864 : Louis Hachette (éditeur français).
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