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Vous êtes calme, vous voulez un voeu discret,
Des secrets à mi-voix dans l’ombre et le silence,
Le coeur qui se répand plutôt qu’il ne s’élance,
Et ces timides, moins transis qu’il ne parait.
…/…
Le pêcheur, s’il prétend vous connaître et vous plaire,
O vous qui nous aimant si fort parliez si peu,
Doit et peut, à tout temps de jour comme en tout lieu,
Bien faire obscurément son devoir et se taire.
…/…
Donnez-leur, ô mon Dieu, la résignation,
Toute forte douceur, l’ordre et l’intelligence,
Afin qu’au jour suprême ils gagnent l’indulgence,
De l’Agneau formidable en la neuve Sion,
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Afin qu’ils puissent ire : « Au moins nous sûmes croire »,
Et que l’Agneau terrible, ayant tout supputé,
Leur réponde : « Venez, vous avez mérité,
Pacifiques, ma paix, et douloureux, ma gloire ».
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Verlaine
(Sagesse – III)
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