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A de certains moments, dans la poitrine humaine
L’idéal qui nous luit, l’équité qui nous mène,
L’amour, qui de la guerre éteindrait le brandon,
La gloire et ce rayon céleste, le pardon,
Tout, l’honnête, le vrai, la raison, les études,
Fait place au sombre coeur des lâches multitudes,
Alors, l’abaissement étant universel,
L’homme ayant plus d’orgueil que la mer n’a de sel,
La cité n’étant plus qu’un troupeau qu’administre
L’affreux meurtre légal, cet insolent sinistre,
Comme on trouve dans tout l’arrière-goût du sang,
Comme on n’a devant soi que du jour décroissant,
Et comme l’arrogance éclate en platitude,
L’âme a pour seul recours la fuite aux solitudes …
…/…
Je songe, et je voudrais m’en aller sous les chênes :
J’entends dans les cités, pleines d’un bruit de chaînes
Et d’un brouillard pareil à l’ombre des cyprès,
La respiration de la haine trop près.
Fallait-il, cieux profonds ! que, vieux, je retombasse
Dans ces chuchotements d’envieux à voix basse !
HUGO
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