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Ah ! la réalité, c’est un paiement sublime.
Je suis le créancier tranquille de l’abîme ;
Mon oeil ouvert d’avance attend les grands réveils.
Non, je ne doute pas du gouffre des soleils !
…/…
C’est dans la nuit qu’errants et pensifs, nous croyons
Le ciel est trouble, obscur, mystérieux : qu’importe !
Rien de juste ne frappe en vain à cette porte.
J’ai rempli mon devoir, c’est bien, je souffre heureux ;
Car toute la justice est en moi, grain de sable.
Quand on fait ce qu’on peut on rend Dieu responsable,
Et je vais devant moi, sachant que rien ne ment,
Sûr de l’honnêteté du profond firmament !
…/…
J’affirme que celui ne meurt ni ne passe,
Qui fit le monde, un livre où le prêtre a mal lu,
Qui donne la beauté pour forme à l’absolu,
Réel malgré le doute et vrai malgré la fable,
L’éternel, l’infini, Dieu, n’est pas insolvable !
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HUGO
(L’année terrible)
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