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L’année terrible

L'année terrible dans poemes barrepapil 

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A de certains moments, dans la poitrine humaine
L’idéal qui nous luit, l’équité qui nous mène,
L’amour, qui de la guerre éteindrait le brandon,
La gloire et ce rayon céleste, le pardon,
Tout, l’honnête, le vrai, la raison, les études,
Fait place au sombre coeur des lâches multitudes,
Alors, l’abaissement étant universel,
L’homme ayant plus d’orgueil que la mer n’a de sel,
La cité n’étant plus qu’un troupeau qu’administre
L’affreux meurtre légal, cet insolent sinistre,
Comme on trouve dans tout l’arrière-goût du sang,
Comme on n’a devant soi que du jour décroissant,
Et comme l’arrogance éclate en platitude,
L’âme a pour seul recours la fuite aux solitudes …

…/…

Je songe, et je voudrais m’en aller sous les chênes :
J’entends dans les cités, pleines d’un bruit de chaînes
Et d’un brouillard pareil à l’ombre des cyprès,
La respiration de la haine trop près.
Fallait-il, cieux profonds ! que, vieux, je retombasse
Dans ces chuchotements d’envieux à voix basse !

HUGO

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Quoi ! rester fraternel

Quoi ! rester fraternel  dans poemes barrepapil 

Quoi !  rester fraternel, c’est être chimérique !
Rêver l’Europe libre autant que l’Amérique.
Réclamer l’équité, l’examen, la raison,
C’est faire du nuage et du vent sa maison !
Voir un triomphe vaste et dur, ne pas s’y joindre,
Empêcher qu’il soit pire et tâcher qu’il soit moindre,
Quoi ! ne point accabler les malheureux, offrir
L’homme à l’homme, et l’asile à ceux qui vont mourir,
Ne pas prendre le faible et l’aveugle pour cible,
Pardonner, c’est vouloir habiter l’impossible !
Dire qu’on doit la loi juste, le droit commun
Même aux brigands, même aux bandits, c’est en être un !
N’importe ! il faut lutter. L’heure sombre est venue.
Quant à ton âge, eh bien sois vieux, et continue,
Vétéran. Tu seras renié de nouveau.
Les plus cléments auront pitié de ton cerveau.
Tu sera le maudit qu’on raille ou qu’on foudroie,
Tu sera insulté, hué, traqué, la proie
Des calomniateurs au crime toujours prêts,
Tu sera lapidé, proscrit. Eh bien, après ?

HUGO

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Mère qui défend son petit

Mère qui défend son petit dans poemes barrepapil

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Au milieu des forêts, asiles ces chouettes,
Où chuchotent tout bas les feuilles inquiètes
Dans les halliers que semble emplir un noir dessein,
Pour le doux nouveau-né qui frissonne à son sein,
Pour le tragique enfant qu’elle emporte effarée,
Dès qu’elle voit la nuit croître, sombre marée,
Dès que les loups obscurs poussent leurs longs abois,
Oh ! le sauvage amour de la femme des bois !

Tel est Paris. La ville où l’Europe se mêle,
Avec le droit, la gloire et l’art, triple mamelle,
Allaite cet enfant céleste, l’Avenir.
On entend les chevaux de l’aurore hennir
Autour de ce berceau sublime. Elle, la mère
De la réalité qui commence en chimère,,
La nourrice du songe auguste des penseurs,
La ville dont Athène et Rome sont les soeurs,
Dans le printemps qui rit, sous le ciel qui rougeoie,
Elle est l’amour, elle est la vie, elle est la joie ;
L’air est pur, le jour luit, le firmament est bleu ;
Elle berce en chantant le puissant petit dieu ;
Quelle fête ! elle montre aux hommes, fière, gaie,
Ce rêve qui sera le monde et qui bégaie,
Ce tremblant embryon du nouveau genre humain,
Ce géant, nain encor, qui s’appelle Demain,
Et pour qui le sillon des temps futurs se creuse ;
Sur son front calme et tendre et sur sa bouche heureuse
Et dans son oeil serein qui ne croit pas au mal,
Elle a ce radieux sourire, l’idéal ;
On sent qu’elle est la ville où l’espérance habite ;
Elle aime, elle bénit. Mais si, noirceur subite,
L’éclipse vient, et donne aux peuples le frisson,
Si quelque vague monstre erre sur l’horizon,
Si tout ce qui serpente, écume, rampe et louche,
Vient menacer l’enfant divin, elle est farouche ;
Alors elle se dresse, alors elle a des cris
Terribles, et devient le furieux Paris ;
Elle gronde et rugit, sinistrement vivante,
Et celle qui charmait l’univers, l’épouvante.

HUGO

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Ah ! la REALITE….

Ah ! la REALITE.... dans poemes barrepapil

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Ah ! la réalité, c’est un paiement sublime.
Je suis le créancier tranquille de l’abîme ;
Mon oeil ouvert d’avance attend les grands réveils.
Non, je ne doute pas du gouffre des soleils !
…/…
C’est dans la nuit qu’errants et pensifs, nous croyons
Le ciel est trouble, obscur, mystérieux : qu’importe !
Rien de juste ne frappe en vain à cette porte.
J’ai rempli mon devoir, c’est bien, je souffre heureux ;
Car toute la justice est en moi, grain de sable.
Quand on fait ce qu’on peut on rend Dieu responsable,
Et je vais devant moi, sachant que rien ne ment,
Sûr de l’honnêteté du profond firmament !
…/…
J’affirme que celui ne meurt ni ne passe,
Qui fit le monde, un livre où le prêtre a mal lu,
Qui donne la beauté pour forme à l’absolu,
Réel malgré le doute et vrai malgré la fable,
L’éternel, l’infini, Dieu, n’est pas insolvable !

*

HUGO
(L’année terrible)

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AUX REVEURS…

 

 AUX REVEURS... dans poemes barrepapil

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Je suis en république, et pour roi j’ai moi-même.
Sachez qu’on ne met point aux voix ce droit suprême ;
Écoutez bien messieurs, et tenez pour certain
Qu’on n’escamote pas la France un beau matin.
Nous, enfants de Paris, cousins des grecs d’Athènes,
Nous raillons et frappons. Nous avons dans nos veines
Non du sang de fellahs ni du sang d’esclavons,
Mais un bon sang gaulois et français. Nous avons
Pour pères les grognards et les francs pour ancêtres.
Retenez bien ceci que nous sommes les maîtres.
La Liberté jamais en vain ne nous parla.

…/…

Rois, larrons ! vous avez des poches assez grandes
Pour y mettre tout l’or du pays, les offrandes
Des pauvres, le budget, tous nos millions, mais
Pour y mettre nos droits et notre honneur, jamais !
Jamais, vous n’y mettrez la grande République.
D’un côté tout un peuple ; et de l’autre une clique !

*

HUGO

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Les deux voix

 Les deux voix dans poemes barrepapil

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Toute la politique est un expédient.
Que fais-tu ? Quoi ! tu vas niant, répudiant,
Blâmant toute action en dehors des principes.
Prends garde. En efforts vains et nuls tu te dissipes,
C’est moi-qui guide l’homme errant dans la forêt
J’ai pour nom la Raison, pour prénom l’Intérêt,
Et je suis la Sagesse. Ami, je parle, écoute,
Caton qui m’a bravée a su ce qu’il en coûte.
O poète, chercheur du mieux, tu perds le bien.
Il t’échappe. Tu fais échouer Tout sur Rien.
Laisse donc succomber les choses qui succombent !
Ta pente est de toujours aller vers ceux qui tombent,
Ce qui fait que jamais tu ne seras vainqueur.
N’a pas assez d’esprit qui montre trop de coeur.
La vérité trop vraie est presque le mensonge,
En cherchant l’Idéal on rencontre le songe…

…/…

N’écoute pas. Reste une âme fidèle.
Un coeur, pas plus qu’un ciel, ne peut être obscurci.
Je suis la Conscience, une vierge ; et ceci
C’est la Raison d’Etat, une fille publique.
Elle embrouille le vrai par le faux qu’elle explique.
Elle est la soeur bâtarde et louche du bon sens………
Mais il faut bien quelqu’un qui soit pour les étoiles !
Il faut quelqu’un qui soit pour la fraternité,
La clémence, l’honneur, le droit , la liberté.
Et pour la vérité, resplendissement sombre !
Les constellations sont sublimes dans l’ombre……….
Dans vingt pays affreux, Soudan, Darfour, Gabon,
L’homme fut pris, lié, traîné, vendu de force,
Jusqu’au lever d’un astre appelé Wiberforce…
Il faut qu’une voix parle, il faut que dans la uit
On voit une lueur tout à coup apparaître.
Au ciel ce dieu, le Vrai ; sur terre ce prêtre,
Le Juste. Ce sont là les deux besoins. Il faut
Contredire le vent et résister au flot,
L’équité monte et plane et n’a pas d’autre règle.
Qui donc prend pour logis le haut du mont Blanc ?
L’aigle !

*
V. Hugo
(L’année terrible)
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Qu’on ne s’y trompe pas

Qu'on ne s'y trompe pas dans poemes barrepapil 

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Qu’on ne s’y trompe pas, je n’ai jamais caché
Que j’étais sur l’énigme éternelle penché ;
Je sais qu’être à demi plongé dans l’équilibre
De la terre et des cieux, nous fait l’âme plus libre ;
Je sais qu’en s’appuyant sur l’inconnu, l’on sent
Quelque chose d’immense et de bon qui descend,
Et qu’on voit le néant des rois, et qu’on résiste
Et qu’on lutte et qu’on marche avec un coeur moins triste ;
Je sais qu’il est d’altiers prophètes qu’un danger
Tente, et que l’habitude auguste de songer,
De méditer, d’aimer, de croire, et d’être en somme
A genoux devant Dieu, met debout devant l’homme ;
Certes, je suis courbé sous l’infini profond,
Mais le ciel ne fait pas ce que les hommes font ;
Chacun a son devoir et chacun a sa tâche ;
je sais aussi cela. Quand le destin est lâche,
C’est à nous, de lui  faire obstacle rudement,
Sans aller déranger l’éclair du firmament,
Et j’attends, pour le vaincre, un moins grand phénomène
Du tonnerre divin que de la foudre humaine.

V. Hugo
(L’année terrible)

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Et voilà donc les jours tragiques

Et voilà donc les jours tragiques dans poemes barrepapil 

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Et voilà donc les jours tragiques revenus !
On dirait, à voir tant de signes inconnus,
Que pour les nations commencent une autre hégire.

…/…

…Il sont les forces noires.
Ils suivent dans la nuit toutes les sombres gloires
Caïn, Nemrod, Rhamsès, Cyrus, Gengis, Timour.
Ils combattent le droit, la lumière l’amour.
Ils voudraient être grands et ne sont que difformes.
Terre, ils ne veulent pas qu’heureuse tu t’endormes
Dans les bras de la paix sacrée, et dans l’hymen
De la clarté divine avec l’esprit humain.
Ils condamnent le frère à dévorer le frère,
Le peuple à massacrer le peuple, et leur misère
C’est d’être tout-puissants, et que tous les instincts,
Allumés pour l’enfer, soient pour le ciel éteints.

V. Hugo

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Les châtiments

Les châtiments dans poemes barrepapil

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Quand, parce qu’un homme
Est béni par Rome,
Il peut tout braver,
Ne rendre aucun compte,
Et couvrir de honte
L’aube à son lever.
*
Quand tout le protège,
Et quand son cortège
Rampe avec orgueil,
Tas d’hommes de proie,
Vils, ayant pour joie
La patrie en deuil,
*
Quand on n’a plus d’armes,
Quand Tyrtée en larmes
Réjouit Scapin,
Quand frémit l’histoire,
Quand l’homme est sans gloire,
La femme sans pain?
…/…
Guerre au front servile !
La lâcheté vile
Du fourbe est l’appui.
Guerre au maître infâme !
Dispersons notre âme
En foudre sur lui !
…/…
Quand s’ouvre le gouffre,
Quand le peuple souffre
Sous d’impurs vainqueurs,
Cet énorme câble,
La haime implacable,
Soutient tous les coeurs.
*
Des gueux ont des mondes ;
Des Césars immondes,
Sous leurs pieds ayant
La loi, leur victime,
Ajoutent au crime
Un rire effrayant.
*
J’envoie à leur fêtes
Mes hymnes tempêtes
Luire et flamboyer,
Et mon âme est haute
Quand l’éclair mon hôte
Sort de mon foyer.
*
Pour frapper les traites,
Faux dieux et faux prêtres,
Vil groupe inhumain,
Debout dans mon aire
Je montre au tonnerre
Le plus court chemin.
*
C’est la sainte cause,
Mon vers superpose
La justice au mal,
Jésus à Tibère,
L’idéale sphère
Au gouffre animal.

…/…

Victor HUGO
*

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Historien, soyez implacable

Historien, soyez implacable  dans poemes barrepapil 

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Historien, soyez implacable aux félons.
Je me sens inclément quand la patrie expire ;
Je ne hais point la mort, trouvant la honte pire ;
Je ne suis pas sévère et terrible à demi
Lorsqu’il s’agit de mettre en fuite l’ennemi ;
J’exige la fureur, l’effort, la réussite !
Vous tenez le stylet tragie de Tacite,
Eh bien, soyez farouche et dur. Il me déplaît
Que le narrateur fasse un détail trop complet
De la difficulté de combattre, et calcule,
Complaisamment, le lieu, l’heure, le crépuscule,
La distance, le temps de marcher au canon,
Si les soldats étaient bien disposés ou non,
S’il n’était point venu d’ordre contradictoire,
Je n’aime pas entendre ainsi parler l’histoire,
Et ce tas d’arguments, de motifs, de raisons,
C’est l’encouragement sinistre aux trahisons.

*
Victor HUGO
(15 janvier 1875)

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"Il est très étonnant que je n'ai pas encore abandonné tous mes espoirs, car ils paraissent absurdes et irréalisables.
Pourtant je m'y accroche, malgré tout, car je continue à croire à la bonté innée de l'homme.
Il m'est absolument impossible de tout consctruire sur une base de mort, de misère et de confusion"

Anne FRANK

"L'humanité serait depuis longtemps heureuse... si tout le génie que les hommes mettent à réparer leurs bêtises...ils l'employaient à ne pas les commettre."
Nietzche

Désespérer de toi,
valet du vestiaire ?
Pourquoi ?
Le ciel est grand,
Dieu n'a pas de frontière,
Qui sait ?
Peut-être, un jour,
te sera-t-il donné D'être St Paul,
vers l'aube entraîné ;

Car aujourd'hui féroce,
ignorant et stupide,
Tu gardes les manteaux
pendant qu'on nous lapide

Sers celui qui te sert,
car il te vaut peut-être ;
Pense qu'il a son droit,
comme toi ton devoir ;
Ménage les petits,
les faibles.
Sois le maître
que tu voudrais avoir.

V.Hugo

L’ APOCALYPSE

"Par ses manoeuvres, tous, petits et grands, riches ou pauvres, libres et esclaves, se feront marquer au nom de la Bête ou au chiffre de son nom +++++
C'est ici qu'il faut de la finesse !
Que l'homme doué d'esprit calcule le chiffre de la Bête c'est un chiffre d'homme : son chiffre est 666" ***

St Jean

LA PENSEE

La pensée est strictement individuelle, et c'est par elle que se fait le progrès, non par la société à laquelle s'adonnerait le citoyen bêlant
Cette société, à laquelle d'aucuns opposent l'individu n'a aucune réalité. Rien n'est plus rétrograde, plus dangereux, que de la diviniser
La société n'est qu'un moyen. Mais il est vrai aussi qu'elle se donne comme une fin dès qu'on lui permet. C'est la tyrannie !
Refusons d'être pris au piège du monstre Léviathan qui accentue le sarcasme de son sourire ! Dangereux d'attendre un Thésée nouveau qui exterminera le nouveau Minotaure.
L'hydre ne sera vaingu que par des citoyens vigilants
Si cette lutte toujours recommencée ne devait plus se poursuivre sous le poids des propagandes abêtissantes, sous le fouet des terreurs larvées ou sanglantes
Si cet élan spirituel d'âge en âge transmis devait aujourd'hui s'épuiser
Alors il serait permis d'acquiescer au verdict de Taine :
"Nul homme réfléchi ne peut espérer
.
ALAIN

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